Violence à l'hôpital : D'abord une question d'effectifs10/02/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/02/une-2219.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C164%2C226_crop_detail.png

Leur société

Violence à l'hôpital : D'abord une question d'effectifs

Le pôle santé et sécurité des soins du médiateur de la République vient de publier un rapport sur son activité en 2010 qui signale une augmentation des agressions contre le personnel des hôpitaux. Il s'appuie notamment sur une hausse de 25 % des déclarations à une compagnie d'assurances entre 2008 et 2009, sans donner d'explications à cette situation. Il ne propose comme solution qu'une meilleure collaboration entre la police, la justice et les hôpitaux.

Pourtant, le rapport souligne l'usure des personnels, liée, entre autres, aux contraintes budgétaires. Il signale également l'engorgement chronique des urgences hospitalières, qui serait dû selon ses rédacteurs à l'augmentation de la précarité sociale. Là encore le rapport se contente de pointer le comportement « consumériste » de certains patients, qui réclameraient abusivement une prise en charge « immédiate ».

Les tensions augmentent sans doute entre les soignants et les malades. Cela s'explique pour une bonne part par le manque de personnel dans les hôpitaux. Des effectifs insuffisants entraînent des délais d'attente insupportables pour les patients et des conditions de travail impossibles pour les soignants.

Les services du médiateur de la République peuvent recenser toute une série d'incidents et tenter d'y apporter des réponses qui se limitent au cas par cas. Cela ne résoudra pas le problème de fond. Car pour éviter les situations conflictuelles entre les patients et le personnel et maintenir la qualité des soins, il est avant tout nécessaire d'embaucher, d'urgence, dans les hôpitaux.

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