Stéphane Kélian - Bourg-de-Péage (Drôme) : L'ex-PDG condamné pour banqueroute10/02/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/02/une-2219.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C164%2C226_crop_detail.png

Dans les entreprises

Stéphane Kélian - Bourg-de-Péage (Drôme) : L'ex-PDG condamné pour banqueroute

En août 2005, l'usine de fabrication de chaussures de luxe Stéphane Kélian, à Bourg-de-Péage, dans la banlieue de Romans, voyait sa liquidation prononcée par le tribunal de commerce de cette ville.

143 salariés, surtout des ouvrières, restaient sur le carreau. L'entreprise avait été reprise fin 2002, après un dépôt de bilan (avec 387 des 538 salariés d'alors) par l'homme d'affaires Alain Duménil, propriétaire du groupe de luxe Alliance Design, dont la marque Smalto.

Quelque temps avant la liquidation, en 2005, l'entreprise Stéphane Kélian avait été scindée en dix entités, ce qui avait permis de vendre la marque début 2005, pour 3 millions d'euros à un groupe belge. Et ce qui a permis, en liquidant la filiale Stéphane Kélian Production, c'est-à-dire l'atelier de fabrication de Romans, de continuer toutes les activités de la marque en faisant fabriquer les chaussures en Italie et en Espagne.

Dès décembre 2005 une enquête a débuté, car il y avait des soupçons de malversations financières en vue de provoquer la faillite de Kélian Production. Le procès a eu lieu en novembre 2010 et le jugement a été rendu le 27 janvier dernier par le tribunal correctionnel de Valence.

L'ancien PDG, le milliardaire Alain Duménil, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et 75 000 euros d'amende pour banqueroute. Son bras droit a eu, lui, six mois avec sursis et 45 000 euros d'amende pour complicité de banqueroute. Et l'ancien directeur de l'usine Kélian Production s'est vu infliger trois mois avec sursis et 15 000 euros d'amende pour banqueroute, faux et usage de faux.

Évidemment, ce jugement ne donnera pas de travail aux anciens salariés qui n'en ont pas encore retrouvé. Et le tribunal n'a pas accordé les indemnités qu'ils demandaient. Mais c'était quand même un soulagement de voir reconnaître la responsabilité de l'ex-PDG dans cette faillite, et de voir condamner un patron voyou !

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