Il est un secteur qui n'a pas à se plaindre d'une stagnation ou d'une baisse de la consommation : le secteur du luxe. LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy) vient d'annoncer pour 2010 un chiffre d'affaires record de plus de 20 milliards d'euros et un profit de 3 milliards. Et toutes les entreprises du secteur affichent des progressions comparables.

Bijoux, montres, maroquinerie, parfums, mode, spiritueux représentent 170 milliards de ventes dans le monde. Certes une petite partie de ces produits est consommée aussi par les classes populaires. Il y a luxe et luxe. Mais par ailleurs il y a le marché des jets privés, des yachts, des oeuvres d'art, de la décoration, des voitures et du mobilier haut de gamme, un marché qui ne s'adresse qu'aux bourgeois et qui dépasse les 800 milliards.

La consommation des riches est en pleine expansion. La bourgeoisie est responsable de la crise mais ne la paie pas. Au contraire, elle en profite de façon globale, mais aussi plus directement, par l'exploitation des travailleurs et des travailleuses de ce secteur qui, comme celles de Chanel, par exemple, à Compiègne, luttent pour une augmentation des salaires.