Apprentissage des langues à l'école : Les (grosses) ficelles de Luc Chatel10/02/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/02/une-2219.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C164%2C226_crop_detail.png

Leur société

Apprentissage des langues à l'école : Les (grosses) ficelles de Luc Chatel

Il ne se passe guère de semaine sans que Luc Chatel ne sorte un nouveau lapin de son chapeau. Après avoir annoncé qu'il fallait « réapprendre aux élèves à compter » et « réinventer l'apprentissage de l'anglais » en l'enseignant dès l'école maternelle, le ministre de l'Éducation dit maintenant vouloir développer l'apprentissage de la langue arabe. Pour cela, il promet d'ouvrir dès la rentrée quatre sections internationales et trois sections orientales dans le secondaire, sections où l'apprentissage des langues est renforcé.

Créer sept nouvelles classes, cela ne va pas chercher bien loin. L'apprentissage d'une ou de plusieurs langues étrangères est effectivement devenu indispensable à notre époque où chacun est amené à se déplacer, pour des raisons personnelles ou professionnelles. Encore faut-il que les élèves aient un professeur devant eux ! Et lorsqu'ils sont à plus de trente par classe, comme cela se généralise, il n'y a pas besoin d'être un génie mathématique pour calculer combien de temps est imparti à chaque élève pour qu'il s'exprime dans la langue enseignée : même pas une minute par heure, si l'on tient compte du fait que l'enseignant doit lui aussi intervenir.

Mais Chatel a beau multiplier les annonces dans lesquelles il peint en rose l'avenir de l'Éducation nationale, cela ne réussit pas à faire oublier aux enseignants et aux parents d'élèves les 16 000 suppressions de postes programmées pour la prochaine rentrée.

Partager