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Dans le monde
Mali : Augmentation des prix des denrées alimentaires
Les débuts de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire et les crises qui s'en sont suivies ont des répercussions importantes dans l'activité économique au Mali du fait que plus de 70 % des importations maliennes se font à partir du port d'Abidjan. Les couloirs routiers vers ces deux pays sont très fréquentés. D'après L'Essor, journal malien, comparé au plus fort de la crise de 2002, l'impact de ces derniers mois est beaucoup plus important. Les répercussions de la crise sont durement ressenties sur le marché. La diminution de la quantité des marchandises fait augmenter les prix et plus particulièrement ceux des denrées de première nécessité comme le riz et le sucre.
En effet depuis la crise, sur l'axe Abidjan-Bamako, le nombre des gros transporteurs a chuté dramatiquement, passant de 200 camions par jour à 10. La recette douanière a diminué aussi, passant d'environ 200 millions de francs CFA par mois à 2 millions. Le gros des marchandises, ce sont des dizaines de milliers de tonnes de riz, de sucre et de blé. Et il y a autant de produits industriels : engrais, produits pétroliers, ciment et matériaux de construction. Il y a aussi d'autres produits alimentaires, comme l'huile, les pâtes, les bananes plantain, ignames, etc.
Par contre le Mali exporte vers la Côte d'Ivoire des dizaines de milliers de tonnes de coton et des produits agricoles comme l'arachide. Il exporte aussi des dizaines de milliers de bêtes à corne. Il est probable que cette situation soit similaire pour le Burkina Faso.
La crise ivoirienne a des conséquences directes sur la situation économique des pays limitrophes. Il y a pénurie de divers produits alimentaires, ce qui entraîne des augmentations des prix à la fois dans ces pays et en Côte d'Ivoire. La lutte pour le pouvoir entre Gbagbo et Ouattara rend de plus en plus difficile la vie des populations de ces régions. Ces deux politiciens de la bourgeoisie se moquent complètement de la situation des populations pauvres. Ce qui compte pour eux, c'est d'arriver au pouvoir pour se remplir les poches en puisant dans la caisse de l'État.
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Dans l'édition de janvier du journal Le Pouvoir aux travailleurs, nos camarades de l'Union Africaine des Travailleurs Communistes Internationalistes (UATCI-UCI) rappellent combien Ouattara et Gbagbo sont semblables et tous deux représentants des classes privilégiées. La crise ivoirienne a également des répercussions sur les pays voisins où elle provoque une hausse des prix. C'est le cas au Mali, rapporte Le Pouvoir aux Travailleurs.