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- Lutte ouvrière n°2216
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Leur société
Reclassement des ex-ministres du gouvernement Fillon : Petits arrangements entre amis
Le remaniement du gouvernement Fillon, en novembre, a entraîné les départs de seize ministres et secrétaires d'État. Mais que l'on se rassure : ils n'ont pas échoué à Pôle emploi !
Jean-Marie Bockel vient de se voir confier une étude sur la délinquance en France. Il voit dans cette mission que lui a confiée le Premier ministre « une compensation », a-t-il déclaré au journal Les Échos. Fadéla Amara a déjà été recyclée comme inspectrice générale des affaires sociales à 8 000 euros par mois et Rama Yade a été propulsée déléguée permanente de la France auprès de l'Unesco.
Tous les autres ex-ministres ont retrouvé leurs fauteuils de députés ou de sénateurs sans avoir à repasser par une élection partielle, comme le permet une loi de 2008. Ainsi, les Éric Woerth ou Jean-Louis Borloo n'ont pas eu à rendre de comptes aux électeurs pour leurs attaques contre les retraités ou le fiasco du cinéma du Grenelle de l'environnement.
Pour deux autres ex qui n'avaient pas de fauteuils réservés où se recaser, Copé a créé des planques de secrétaires adjoints à l'UMP. Quant à Bernard Kouchner, il hésiterait entre le nouveau poste de défenseur des droits, une instance gouvernementale fourre-tout appelée à remplacer la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations), ou un retour à la direction du PS, Ségolène Royal lui ayant déjà publiquement ouvert les portes.
À Matignon aussi, les sièges sont fournis avec parachutes dorés.