Norrent-Fontes est une commune située le long de l'autoroute A 26, l'autoroute vers les ferries et l'Angleterre, et des migrants tentent de s'y installer en attendant de passer la Manche.

Le maire de la commune n'a pas voulu détruire leur campement de fortune, faisant de plus preuve d'humanité en mettant quelques moyens de la commune à leur disposition. Tout le contraire de ce que veulent le gouvernement et le préfet qui s'acharnent à détruire autour de Calais le moindre abri de planches et de tôles dès qu'il est détecté.

Ainsi, les migrants doivent errer et dormir dehors. Hommes, femmes et enfants, dehors et sans abri, telle est la loi du pays riche qu'ils tentent de traverser.

La loi ne s'assouplit que pour une nuit ou deux, quand il fait « trop froid » (il faisait - 10° il n'y a pas si longtemps) et le préfet décide alors d'ouvrir une salle de sport ou un bâtiment communal. La préfecture verse même 100 000 euros à la ville de Calais, pour un accueil « d'urgence », à condition qu'il soit temporaire et que les migrants se retrouvent vite dehors. Le préfet explique cyniquement que c'est ainsi qu'il finira par décourager les migrants qui veulent rejoindre l'Angleterre. C'est ignorer les épreuves qu'ils ont déjà traversées pour arriver jusque-là et les situations de guerre ou de misère qu'ils fuient.

Le maire de Norrent-Fontes, ayant réclamé au préfet à la fin de l'année 2010 une aide financière pour l'accueil des migrants, comme à Calais, celui-ci a non seulement refusé, mais il a lancé un ultimatum : « faire disparaître » le camp « illégal » de « ces étrangers en situation irrégulière » avant le 29 janvier sous peine de poursuites.

L'association d'aide aux migrants « Terre d'Errance » organise le 29 janvier à Norrent-Fontes une « journée de résistance » pour dénoncer cette société généreuse avec les plus riches mais impitoyable envers les plus pauvres.