Lycée professionnel Arthur-Rimbaud La Courneuve (Seine-Saint-Denis) : L'augmentation du nombre d'élèves par classe ne passe pas19/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2216.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Leur société

Lycée professionnel Arthur-Rimbaud La Courneuve (Seine-Saint-Denis) : L'augmentation du nombre d'élèves par classe ne passe pas

Jeudi 13 janvier, pratiquement aucun cours n'a été assuré au lycée professionnel Arthur-Rimbaud de La Courneuve en Seine-Saint-Denis. Les enseignants ont fait grève contre le projet du rectorat de passer les effectifs de la filière Carrières sanitaires et sociales de 24 à 30 élèves par classe. Lors de cette journée, les grévistes ont publiquement dénoncé cette dégradation des conditions d'enseignement.

Dès 7 h 30, ils ont investi la place du 8-mai-1945, où se croisent bus, tramways et métro, afin d'informer les passants, dont bon nombre de parents d'élèves. Au milieu de la matinée, une conférence de presse a réuni, non seulement les enseignants du lycée Arthur-Rimbaud, mais aussi ceux du lycée Sabatier de Bobigny, également en grève. Chez eux, le rectorat a annoncé la suppression de la filière Carrières sanitaires et sociales et entend ainsi pouvoir supprimer des postes.

Suppression de classes dans un lycée, entassement des élèves dans l'autre : ce sont les deux bouts d'une même politique, avec pour conséquences des conditions d'enseignement dégradées.

Plusieurs élus, le maire PC de la Courneuve, le député PS, ainsi qu'un conseiller général PS et un conseiller municipal de Lutte Ouvrière sont intervenus pour apporter leur soutien aux enseignants en grève. Lors de la rencontre au rectorat l'après-midi, entre une délégation de six enseignants et des représentants de l'administration, ces derniers n'avaient visiblement pas apprécié le fait que la grève a été couverte le midi par le journal régional de France 3, alors que le recteur venait de prétendre que dans le département de la Seine-Saint-Denis il n'y avait aucune surcharge de classe.

À la question : « Comment justifiez-vous une telle augmentation des effectifs dans un lycée situé en zone d'éducation prioritaire et qui cumule toutes les difficultés économiques et sociales ? » la seule réponse a été de dire que la norme des classes de baccalauréat à l'échelle nationale est de 30, voire 32, et que jusqu'à présent les établissements de La Courneuve et de Bobigny étaient tout simplement « hors norme ».

Pour les enseignants, il s'agit là d'une décision irresponsable, et ils ont bien l'intention de continuer à la refuser.

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