La « compétence » des forces de répression françaises19/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2216.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Tunisie

La « compétence » des forces de répression françaises

Dans une interview au Journal du Dimanche du 16 janvier, la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a vanté la nécessité d'élections libres pour répondre « à l'aspiration des Tunisiens à plus de démocratie ». En retard d'un train, puisque la population tunisienne avait déjà imposé dans la rue le principe de futures élections, la ministre des Affaires étrangères cherchait à corriger ses propos trop cyniques et choquants tenus quelques jours auparavant, à la veille de la chute du dictateur Ben Ali.

Elle avait, alors qu'on comptait déjà des dizaines de morts dans les rangs des manifestants tunisiens, souligné l'utilité de la coopération franco-tunisienne en matière de répression. La ministre des Affaires étrangères s'est vantée ensuite de son « savoir-faire reconnu dans le monde entier en matière de maintien de l'ordre ». On ne se sait trop si elle se référait aux tortures pratiquées pendant la guerre d'Algérie, à l'assassinat de centaines de manifestants algériens à Paris dans cette période, ou à l'efficacité des officines spécialisées dans la formation des forces de répression dans les anciennes colonies françaises, mais qui ont aussi offert leurs services aux dictateurs d'Amérique latine...

Oui, en matière de politique répressive, l'impérialisme français a en effet une certaine compétence, et même une certaine ignominie. Et en plus il a des représentants pas gênés de l'étaler.

Partager