Grève aux Forges de Snecma Gennevilliers : La direction devra payer sa politique19/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2216.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Dans les entreprises

Grève aux Forges de Snecma Gennevilliers : La direction devra payer sa politique

Durant l'année 2010, afin de réaliser des économies en diminuant les effectifs des employés du service de la paie, la direction de la Snecma a regroupé les travailleurs de ce secteur à Courcouronnes, dans la banlieue sud de Paris. Dans le même temps, elle introduisait un nouveau système de gestion de présence sur l'ensemble de ses usines.

Depuis, les problèmes de paie s'accumulent : retards de paiements sur les heures effectuées et plus personne dans les divers centres pour corriger les erreurs. Les travailleurs ont beau faire des allers-retours incessants entre l'atelier et le bâtiment administratif, rien n'y fait. Des sommes, variant de quelques centaines à plusieurs milliers d'euros, manquent sur les paies de certains, et cela dure depuis près de trois mois.

À l'usine de la Snecma-Gennevilliers, le mécontentement a atteint un tel degré dans le secteur des Grosses forges, où la chef d'atelier promettait depuis plusieurs mois la régularisation des retards sur la paie, que les ouvriers sont allés à une cinquantaine - la totalité des forgerons - demander des comptes à la direction. Le directeur du centre promettait alors une régularisation dans la semaine, avec remise des bordereaux de virement, ainsi que le paiement des agios que les banques avaient prélevés pour comptes insuffisamment approvisionnés.

Méfiants sur une promesse qui ne serait pas suivie d'actes, les forgerons ont décidé d'arrêter le travail. Le lendemain, devant l'arrêt total de la Grosse forge, les directeurs sont personnellement allés chercher les chèques à l'autre bout de la région parisienne. Les travailleurs ayant récupéré leur dû, le travail a finalement repris. Prenant les devants, la direction a tout de même tenu à dire qu'elle prévoyait encore des problèmes pour le mois prochain. Mais il y a fort à parier que, cette fois-ci, les travailleurs n'attendront pas si longtemps les virements de régularisation.

Partager