Airbus - Toulouse : Les voeux de Sarkozy au patronat19/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2216.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Dans les entreprises

Airbus - Toulouse : Les voeux de Sarkozy au patronat

Cette année, la traditionnelle cérémonie des voeux du président aux forces économiques, c'est-à-dire au patronat, s'est tenue le jeudi 13 janvier aux usines Airbus de Toulouse.

Devant un parterre de 5 000 patrons, selon la presse, Sarkozy a assuré que l'industrie restait une priorité de sa politique économique. Pour lui, l'industrie, ce sont avant tout les industriels auxquels il promet de « mobiliser davantage l'épargne des Français » plutôt que de la laisser se perdre dans des produits « un peu dormants ».

Les principaux actionnaires d'Airbus, Lagardère et Daimler, peuvent se frotter les mains : ils recevront 46 millions d'euros par an de crédit d'impôt recherche, et un milliard et demi au titre du « grand emprunt », consacré au moteur du futur et aux matériaux composites.

Dans le discours de Sarkozy, il y avait bien sûr le sempiternel « On ne peut pas travailler moins dans un monde qui avance à une vitesse stupéfiante », des propos qu'ont dû apprécier les 200 travailleurs de Molex qui n'ont pas retrouvé de travail, ou bien ceux de Freescale toujours menacés d'être mis à la porte à la fin de l'année.

C'est d'ailleurs ce qu'une centaine de syndicalistes étaient venus dénoncer. Ils ont été tenus à grande distance de l'usine par 600 policiers. Cependant, dans l'usine Lagardère où avait lieu la cérémonie, c'était le grand branle-bas. Soixante-dix jeunes en section « Accueil relations clients usagers » d'un lycée privé toulousain avaient été sélectionnés pour recevoir le « beau » monde. De même, à l'intérieur de l'usine, quelques ouvrières et ouvriers avaient été choisis par l'encadrement pour entourer le président durant son discours et échanger trois mots avec lui quand il est passé près de la chaîne d'assemblage.

Sarkozy s'est évidemment réjoui de la commande géante d'A320-nouveaux moteurs par une compagnie indienne low-cost. Et il s'est félicité qu'EADS ait créé 2 100 emplois en 2010 (dont la moitié en France) et doive embaucher 2 600 personnes en 2011. Ceux qui lui ont préparé son discours avaient simplement omis de dire qu'il y a 1 500 départs naturels par an dans le groupe et que 10 000 emplois avaient été supprimés chez Airbus et dans la sous-traitance à l'occasion de la mise en place des plans d'économies Power 8 et Power 8 plus.

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