Chômeurs en fin de droits : Le caractère bidon du « plan rebond » confirmé31/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2213.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Leur société

Chômeurs en fin de droits : Le caractère bidon du « plan rebond » confirmé

Publié le 1er juin, le « Plan rebond pour l'emploi » devait offrir une solution rapide aux chômeurs arrivant en fin de droits en 2010 et ne pouvant prétendre à aucune allocation de solidarité (RSA, RMI...). Environ 360 000 personnes étaient concernées.

En vertu de ce plan, Pôle emploi devait leur proposer soit une formation rémunérée, soit un contrat aidé ou bien une « allocation temporaire de crise » d'environ 460 euros pendant six mois maximum.

Bien des associations avaient à l'époque dénoncé la portée limitée de ce plan. Mais la réalité est encore pire. Fin octobre, 75 000 avaient obtenu un emploi aidé et l'allocation temporaire n'avait été versée qu'à 8 000 personnes. Au total, à peine 113 000 demandeurs d'emploi sans revenus ont bénéficié d'une aide sous une forme ou sous une autre, soit trois fois moins que prévu !

Et la situation ne devrait pas s'améliorer puisque le nombre de chômeurs de longue durée ne cesse d'augmenter. Leur nombre, en augmentation de 21,5 % sur un an, dépasse désormais 1,5 million de personnes. Le gouvernement ayant par ailleurs décidé de réduire fortement le nombre d'emplois aidés, le nombre de chômeurs menacés de se retrouver sans ressources devrait continuer à augmenter.

Les entreprises sont certes responsables, mais l'État lui-même, en supprimant des dizaines de milliers d'emplois dans les services publics, a sa part de responsabilité.

Le gouvernement prétend ne pas pouvoir offrir une solution décente aux chômeurs, sous prétexte de déficit public. Ce n'est pourtant pas ce que l'on constate lorsqu'il consacre des dizaines de milliards pour exonérer d'impôts les grandes entreprises.

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