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Dans les entreprises
Répression syndicale : La Poste prend le chemin de France Télécom
Mercredi 15 décembre à l'appel de l'ensemble des syndicats parisiens de La Poste, soutenus par le Parti de Gauche, le NPA et Lutte Ouvrière, plusieurs centaines de postiers se sont rassemblés pour défendre un des responsables du syndicat SUD des Postaux de Paris, convoqué à un conseil central de discipline.
La Poste demandait son licenciement, lui reprochant d'avoir tenu des assemblées de personnel non autorisées, d'avoir participé à des actions pendant les différentes grèves, notamment en soutien aux postiers grévistes des Hauts-de-Seine, d'avoir envahi le siège de La Poste avec des dizaines d'autres postiers lors d'une manifestation...
En fait, La direction de La Poste, à marche forcée vers la privatisation, veut faire taire ceux qui se défendent. Elle tente d'interdire ces dernières années les prises de parole dans certains secteurs, en sanctionnant les salariés qui se réunissent. Elle tape sur les syndicalistes pour faire peur à l'ensemble du personnel. Elle multiplie les contrôles médicaux, les rendant systématiques à certains endroits. Les licenciements sous divers prétextes se développent de façon exponentielle. Cela devient une politique délibérée pour effrayer le personnel et faire passer ses mesures de suppressions massives d'emplois un peu partout.
Et dans ce contexte, se retrouver devant le siège de La Poste aussi nombreux pour refuser le licenciement d'un militant était particulièrement important. Lors des différentes interventions qui ont eu lieu devant le siège, il a été question des collègues de Bordeaux, attaqués au tribunal par la direction de La Poste pour des faits de grève datant de 2005, à l'époque où ils se battaient contre la fermeture de leur centre de tri. La Poste, dans ce procès, vient d'être déboutée d'une partie importante de ses demandes (elle demandait par exemple le paiement d'une somme de 440 000 euros aux postiers incriminés, rien que cela !).
Il a été question également des collègues du bureau de poste de Paris 11, dont l'un passe en conseil de discipline le 21 décembre et pour qui il est demandé le licenciement. Il a été rappelé aussi, qu'à La Poste comme dans le privé, ce sont les mêmes attaques qui visent tous les salariés et que, ces derniers mois, toute une partie du monde du travail a commencé à relever la tête, donnant la seule réponse que craignent patrons et gouvernants, une réponse collective. Et que tout cela ne doit être qu'un début...
La direction de La Poste n'a finalement pas choisi le licenciement mais une mise à pied de 18 mois pour le militant du SUD. Mais un an et demi sans salaire n'en reste pas moins une sanction scandaleuse !