Reims Aérospace : Liquidation22/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2212.gif.445x577_q85_box-0%2C7%2C174%2C233_crop_detail.png

Dans les entreprises

Reims Aérospace : Liquidation

L'entreprise de sous-traitance aéronautique Reims Aerospace a été mise en liquidation, avec un sursis de trois mois pour trouver un éventuel repreneur.

En huit ans, c'est la troisième fois que les salariés de Reims Aerospace se retrouvent devant cette alternative : soit une liquidation, soit une reprise avec licenciements. En 2002, l'entreprise, propriété de la famille Chauffour (une des principales fortunes de la région), employait près de 500 travailleurs. Début 2003, suite à un premier dépôt de bilan, une holding financière du nom de Ventana reprenait l'entreprise en procédant à une centaine de licenciements. Un an et demi plus tard, en mars 2005, l'usine fut reprise par Green Recovery, un fonds d'investissement spécialisé dans les « restructurations » d'entreprises. L'effectif a continué de fondre au fil des licenciements et des non-remplacements. Et ce sont maintenant 203 travailleurs qui voient leur emploi immédiatement menacé par la mise en liquidation.

Durant toutes ces années, aucun des deux repreneurs n'a « redressé » l'entreprise. La menace d'un nouveau dépôt de bilan a au contraire toujours été le prétexte invoqué pour remettre en cause les accords qui favorisaient un tant soit peu les travailleurs en termes d'horaires, de transport ou de salaires.

Mais il n'y a pas que les groupes qui achètent et revendent les entreprises au gré de leurs affaires, qui se conduisent comme de véritables vautours. Les trusts multimilliardaires comme EADS et Dassault, autrement dit les donneurs d'ordre de Reims Aerospace, sont tout aussi responsables, eux qui fixent les prix et délocalisent la sous-traitance vers des pays à moindres coûts salariaux.

Par leur travail, les salariés ont enrichi tous ces capitalistes depuis des années et n'ont aucune raison de payer à nouveau pour eux.

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