Envies, c'est le titre du guide des cadeaux du Figaro. Le Monde a aussi le sien et bien d'autres journaux le leur. Des centaines de pages, des milliers de cadeaux. De quoi hésiter entre la montre « en or rouge et bracelet en alligator » pour 56 000 euros (non, il n'y a pas de faute de frappe !), le petit sac « en python, cuir et lézard » pour 3 400 euros, la Rolex bien sûr à 10 580 euros, une petite eau de parfum en « édition limitée » tout de même à 182 euros les 100 ml, ou encore le « téléphone orné de céramique pure, dos en peau de crocodile, finition or jaune ou acier », à partir de 6 500 euros... C'est sûr il en est pour qui les fins de mois ne sont pas trop difficiles.

Mieux, il paraît que les salles de vente aux enchères ont crevé tous les records pour l'écoulement de leurs objets d'art. Les deux salles parisiennes les plus importantes auraient vu leur chiffre d'affaires progresser de 78 % pour l'une et de 57 % pour l'autre. Une sculpture de Modigliani s'est vendue 43,18 millions d'euros et une paire de globes terrestre et céleste du XVIIe siècle a atteint 1,7 million (la paire, quand même !). Des experts - on ne sait pas de quoi - en concluent que Paris est une capitale de l'art « la place mondiale pour les plus grands artistes internationaux de l'art contemporain ». C'est surtout, comme Londres, New York et d'autres, une de ces capitales où se retrouve le Gotha de la finance, tous ces spéculateurs qui vivent en parasites sur le travail des autres et ne savent même plus quoi faire de l'argent qu'ils leur ont volé.