Suppression de la taxe professionnelle : Un cadeau au patronat bien emballé15/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2211.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Suppression de la taxe professionnelle : Un cadeau au patronat bien emballé

La suppression de la taxe professionnelle représente un cadeau au patronat bien plus considérable que ce que le gouvernement avait bien voulu dire.

Il y a un an, quand il avait supprimé cette taxe pour la remplacer par un impôt beaucoup plus léger, dénommée contribution économique territoriale, les calculs officiels avaient été contestés. Aujourd'hui Gilles Carrez, rapporteur du budget à l'Assemblée nationale et par ailleurs député UMP, estime que la nouvelle réforme occasionne pour l'État 7 à 8 milliards d'euros de charge supplémentaire, soit près du double des 3,9 milliards qui avaient d'abord été chiffrés par le gouvernement. Il a aussitôt été pris à partie par la ministre de l'Économie, Lagarde, dont l'entourage a accusé Carrez de « malhonnêteté intellectuelle », lequel a réagi en menaçant de saisir la Cour des comptes...

On ne peut pourtant pas soupçonner ce député UMP d'être mal disposé envers le patronat, puisqu'il salue la suppression de la taxe professionnelle comme « un allégement historique de la pression fiscale pesant sur les entreprises », comparable à celui « des baisses cumulées d'impôt sur les sociétés adoptées entre 2000 et 2009 ». Il remarque seulement que « la protection des finances publiques n'a [...] pas été un principe directeur » de cette réforme. C'est avouer, à sa façon bien entendu, que l'État vide ses caisses pour les profits du patronat.

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