La conférence sur le climat de Cancun : Tous d'accord pour décider... de ne rien décider15/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2211.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans le monde

La conférence sur le climat de Cancun : Tous d'accord pour décider... de ne rien décider

Le fond de l'accord signé par 191 pays à Cancun, au Mexique, lors de la séance de clôture de la conférence sur le climat, pourrait se résumer à : « Nous avons décidé, d'un commun accord, de ne rien décider »... et de nous revoir l'année prochaine à Durban, en Afrique du Sud. L'important était de pouvoir proclamer, comme l'a fait la ministre de l'Environnement du gouvernement français, que « le dialogue multilatéral est sauvé de l'enlisement ».Quant à savoir si la planète le sera, c'est une autre affaire.

Le communiqué final de la conférence reconnaît que les objectifs fixés par le GIEC, la conférence mondiale des climatologues, concernant la nécessaire réduction des gaz à effet de serre pour éviter une catastrophe à terme rapproché, devrait être de 25 à 40 % d'ici 2020. Mais rien n'a été décidé d'ici l'an prochain, et surtout pas des mesures contraignantes pour les trusts industriels et leurs États. Au mieux, les dispositions de l'accord de Kyoto seraient reconduites, avec les droits à polluer pour les grands pays en échange d'une petite compensation financière pour les pays sous-développés qui, du fait de leur faible activité industrielle, polluent nettement moins.

Les climatologues estiment que l'augmentation de la température moyenne sur la terre pourrait atteindre de 2 à 4 degrés d'ici la fin du siècle, tout en se déclarant incapables de préciser l'étendue des désastres que cela occasionnerait. Ce refus d'agir des gouvernants des pays les plus riches n'a qu'une motivation, le refus de toucher aux profits immédiats des grands groupes capitalistes qui dirigent l'économie mondiale. Et tant pis si, à cause d'eux, toute l'humanité doit payer le prix de leur irresponsabilité.

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