En maternelle et en primaire, le monde à l'envers15/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2211.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

En maternelle et en primaire, le monde à l'envers

Un professeur des écoles de Colomiers en Haute-Garonne, Alain Refalo, vient de voir sa condamnation confirmée. En novembre 2008, il s'était opposé à la suppression du samedi matin travaillé. Il dénonçait la mise en place du soutien individualisé qui ne concernait que quelques élèves seulement, et qui remplaçait la classe faite au complet le samedi ou le mercredi matin.

L'horaire hebdomadaire des élèves a en effet changé à la rentrée 2008, passant de 26 à 24 heures. Seuls ceux qui ont des difficultés sont pris par groupes de six pendant quatre demi-heures hebdomadaires, durant quelques semaines.

Alain Refalo avait envoyé une lettre à sa hiérarchie et créé un Réseau des enseignants du primaire en résistance. Refusant à juste titre que la majorité des élèves perdent deux heures de classe chaque semaine, il a mis en place un atelier théâtre pour toute sa classe. De ce fait, il a été sanctionné et rétrogradé, perdant 120 euros par mois pour avoir désobéi. Le ministère a tenu à en faire un exemple, bien que le Conseil supérieur de la fonction publique ait réclamé un simple blâme, sans perte de salaire ni d'échelon.

Son comité de soutien dénonce une « provocation vis-à-vis de tous les enseignants et des citoyens qui luttent pour défendre l'école publique attaquée par une succession de réformes scélérates ». Car la suppression de deux heures d'enseignement pour tous a servi notamment de paravent à des milliers de suppressions de postes dans l'enseignement.

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