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Dunkerque : Le procès d'un militant syndical
Le 22 octobre, en plein mouvement pour les retraites, un meeting unitaire se tient devant l'usine Valdunes de Leffrinckoucke près de Dunkerque. Christian Muys, un responsable de SUD, y apporte en voiture les drapeaux de son syndicat. Une moitié de la rue y menant est barrée par un véhicule de police. Christian demande aux agents la possibilité de passer. Non seulement on la lui refuse, mais on le sort de la voiture. Il est menotté, placé en garde à vue. Le procureur l'accuse de « coups et blessures avec arme par destination » contre un policier. Celui-ci affirme avoir été à deux reprises heurté par la voiture. Mentionné lors du procès qui s'est tenu le 10 décembre à Dunkerque, l'examen médical du policier, effectué à l'hôpital, ne parle que d' « une douleur modérée sans trace au niveau du genou » qui n'a pas donné lieu à un arrêt de travail... Mis en délibéré, le jugement sera rendu le 3 janvier.
La faiblesse de l'accusation, ses incohérences, ses mensonges, la solidarité autour de Christian expliquent sans doute pourquoi le procureur n'a demandé - pour un motif pouvant entraîner de lourdes peines de prison et d'amende - qu'une condamnation de principe de 500 euros.
Mais c'est l'accusation elle-même qui doit être reconnue nulle par le tribunal, car elle revient à criminaliser la lutte sociale.