Sur Bordeaux et dans l'agglomération, Avenance emploie 120 salariés assurant la restauration collective dans douze grosses entreprises. Partis en grève le mercredi 8 décembre à une soixantaine avec le soutien du syndicat CGT, ils étaient une centaine le lundi 13 décembre. Ils revendiquent qu'aucun salaire ne soit en dessous de 1 600 euros brut, mais aussi pour les conditions de travail, contre les pressions de l'encadrement, et pour des embauches.

Le 10 décembre, la seule réponse de la direction d'Avenance a été de faire venir de tout le pays des cadres et des agents de maîtrise pour remplacer les grévistes. Ces derniers ont été révoltés par l'attitude de la direction, qui n'hésite pas à payer l'hôtel, les billets d'avion et les frais de route aux cadres pour casser leur grève. Du coup le nombre de grévistes a augmenté ce jour-là et les cantines ont été boycottées par les travailleurs des entreprises concernées. Leur soutien s'est exprimé de nombreuses manières, par le biais de pétitions, par des délégations de syndicalistes lors des rassemblements devant la direction locale d'Avenance, et par des collectes.

Lundi 13 décembre, les grévistes, toujours déterminés, ont invité les travailleurs de la cité administrative à un pique-nique de lutte. Dans une ambiance chaleureuse, plusieurs salariés ont pris la parole pour dénoncer leurs conditions de travail et les salaires de misère qui poussent certains à travailler à côté pour gagner un peu plus d'argent pour vivre. Lors des prises de parole, il a été rappelé que la société Avenance ne vaut rien sans le travail des salariés, et aussi que la lutte sur les salaires concerne tous les travailleurs.