Riverains de sites Seveso : L'argent de l'État n'est pas pour vous01/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2209.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Leur société

Riverains de sites Seveso : L'argent de l'État n'est pas pour vous

Sous prétexte de raboter des niches fiscales, le gouvernement de droite et sa majorité viennent de bloquer en grande partie les travaux de protection autour des sites industriels dangereux classés Seveso.

Autour de ces sites, à côté de mesures d'expropriation permettant de détruire un certain nombre d'habitations proches des zones à risques, le plan de prévention des risques technologiques (PPRT) prévoyait la sécurisation d'autres logements, moins directement menacés, par l'installation de doubles vitrages par exemple, ou la création d'une pièce de confinement, isolée de l'atmosphère extérieure. Une loi, celle dite du Grenelle 2, avait décidé le 29 juin dernier que l'État financerait ces travaux à 40 %, par le biais d'un crédit d'impôt, l'entreprise dangereuse, les collectivités locales et le propriétaire occupant le logement en payant chacun 20 %.

Or le gouvernement est à la recherche de dépenses à supprimer, en particulier parmi celles qui bénéficient à la population. Pas question en revanche d'écorner les 140 milliards de profits qui chaque année viennent enrichir patrons et actionnaires. Les belles promesses des autorités faites en 2001 après l'explosion de l'usine AZF à Toulouse sont aujourd'hui réduites. Les inspecteurs des installations classées restent ridiculement peu nombreux. L'examen des 423 plans de prévention, qui aurait dû se terminer fin 2008, traîne en longueur. Seuls 54 ont été validés à ce jour.

Veiller à la protection de la population coûte toujours trop cher, aux yeux de gouvernants qui préfèrent protéger les profits patronaux.

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