Dès qu'ils parvinrent au pouvoir en Russie, en octobre 1917, les bolcheviks entreprirent d'ouvrir les archives de la diplomatie tsariste et d'en publier le contenu, à commencer par les accords secrets entre la Russie et la France autour du dépeçage de l'Empire ottoman.

Ce faisant, les bolcheviks tombèrent sur des documents indiquant comment, pendant au moins vingt ans, les autorités et la presse françaises avaient été régulièrement achetées par le gouvernement tsariste pour défendre ses intérêts. C'était si instructif sur les moeurs de la « démocratie » française que le régime soviétique décida d'éditer cela sous le titre : « L'abominable vénalité de la presse ». Près d'un siècle après, on imagine que les moeurs sont restées les mêmes.

Quant aux accords entre puissants pour influencer les gouvernements, préparer leurs interventions militaires, se partager les marchés, il y aurait tout intérêt, comme en 1917, à ce qu'ils soient étalés sur la place publique. Il y aurait certainement de quoi édifier les peuples sur ce que magouillent leurs gouvernants.