Sexualité vaticane : Le pape veut se préserver24/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2208.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C240%2C323_crop_detail.png

Dans le monde

Sexualité vaticane : Le pape veut se préserver

Dans un livre d'entretiens paru récemment, le pape admet pour la première fois que l'usage du préservatif peut réduire les risques de contamination par le sida.

Le pape se serait-il converti à un peu plus de compréhension et d'humanité concernant le droit des femmes (et aussi des hommes) à contrôler leur procréation ? Détrompez-vous, il n'y a pas de miracle au Vatican. La prise de position papale est une simple prise de position personnelle, pas un texte solennel jouissant de l'autorité prétendument infaillible qui couvre tant de chimères et de contre-vérités : « Le pape a considéré une situation exceptionnelle, dans laquelle l'exercice de la sexualité représente un vrai danger pour la vie de l'autre. Dans ce cas précis, le pape ne justifie pas moralement l'exercice désordonné de la sexualité, mais considère que l'utilisation du préservatif puisse être un premier acte de responsabilité ? », voilà ce qu'a précisé par ailleurs un porte-parole du Vatican.

Le pape s'abstiendra peut-être désormais d'affirmer comme par le passé que le préservatif aggraverait l'épidémie de sida. Sa prise de position est là pour permettre à tous les membres de l'Église, chargés d'assumer sa politique, d'être dans une position moins inconfortable. Le pape cependant ne poussera pas « l'exercice désordonné » de la vérité et du souci de la vie et de la liberté d'autrui jusqu'à recommander divers moyens contraceptifs ou l'avortement contre les grossesses non voulues.

Heureusement, les femmes et les hommes (y compris sans doute de nombreux catholiques) ne s'en remettent plus guère aux diktats de l'Église pour décider de leurs règles de vie !

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