Ségolène Royal ne fait pas la fine bouche...17/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2207.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Ségolène Royal ne fait pas la fine bouche...

Le remaniement soudain, concocté durant une gestation de sept mois et demi par Sarkozy, a suscité un beau remue-ménage à droite, les centristes se mettant à gesticuler après qu'ils ont été écartés de la mangeoire gouvernementale. Du coup, l'agitation a gagné le verre d'eau socialiste. Ce n'est pas à proprement parler une tempête, tout juste une petite bourrasque, attisée par Ségolène Royal et ses déclarations.

À peine le mécontentement des évincés du gouvernement a-t-il été exprimé publiquement que la présidente de Poitou-Charentes s'est précipitée, leur tendant une main aussi secourable qu'intéressée. Une main tendue aussi bien à Jean-Louis Borloo et à Hervé Morin, qu'à Rama Yade et à Bernard Kouchner, car Ségolène ratisse large.

Ces appels du pied évoquent sa démarche de 2007, lorsque la candidate socialiste d'alors avait manigancé entre les deux tours de la présidentielle un ténébreux rendez-vous qui n'eut pas lieu avec Bayrou. Ce n'est donc pas nouveau. Mais c'est significatif.

Les dirigeants du PS, et pas seulement Ségolène Royal, ne cessent de lorgner vers les hommes et les femmes pudiquement dits du centre, pour ne pas dire de droite, même quand ils sortent d'un gouvernement dans lequel ils ont contribué à mettre en place les mesures antipopulaires contre lesquelles les travailleurs viennent de se mobiliser.

Et ils osent se dire, nous dire, qu'ils sont du côté des classes populaires !

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