Pôle emploi : Austérité tout azimut17/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2207.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Pôle emploi : Austérité tout azimut

Mardi 9 novembre, près de la moitié des agences de Pôle emploi étaient en grève contre les suppressions de postes annoncées et les restrictions budgétaires.

Alors que le chômage explose, les effectifs devraient diminuer l'an prochain, avec la suppression de 1 800 postes (1 500 CDD et 300 CDI). La charge de travail des salariés est déjà trop grande pour qu'ils puissent s'occuper correctement des chômeurs dont ils ont la charge : chaque conseiller suit entre 105 et110 demandeurs d'emploi (et jusqu'à 150-200 en région parisienne), au lieu des 60 prévus lors de la fusion entre l'ANPE et les Assedic. Combien de chômeurs supplémentaires seront laissés de côté si les effectifs baissent ?

En outre, l'État ne remplit pas ses engagements financiers. Il a annoncé qu'il ne verserait pas à Pôle emploi les 187 millions d'euros manquants sur sa contribution de 2009, pas plus qu'il ne compensera le transfert des 900 psychologues de l'AFPA (Association pour la formation professionnelle des adultes) vers Pôle emploi, soit 50 millions d'euros pour 2010.

L'État a aussi ponctionné 300 millions d'euros sur le FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels), soi-disant pour réduire les déficits publics, alors que cet organisme doit déjà financer des actions ou payer des allocations en principe dévolues à l'État. Et comme si cela ne suffisait pas pour accabler encore plus les chômeurs, le gouvernement a annoncé la fin de la prise en charge par l'État de l'allocation spécifique de solidarité, soit 80 millions pour 2011.

Toutes ces mesures ont un seul but : faire payer au monde du travail, salariés et chômeurs, l'endettement de l'État causé par les milliards versés aux banques et au patronat

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