Le 23 novembre, avant et après... Non aux sacrifices et oui à la lutte !17/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2207.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Le 23 novembre, avant et après... Non aux sacrifices et oui à la lutte !

Pour des centaines de milliers de travailleurs dans le pays, la mobilisation des deux derniers mois est encore bien vivante. Même si la dernière journée du 6 novembre a regroupé moins de monde que les précédentes journées, ceux qui y ont participé, mais aussi bien d'autres qui ont manifesté ou fait grève dans la dernière période, n'ont pas envie de lâcher prise et de passer à autre chose.

Ce n'est pas tant que ces travailleurs ont l'espoir de faire reculer aujourd'hui Sarkozy et le gouvernement sur la réforme des retraites. Mais ils tiennent à affirmer à la face de tous, patrons et gouvernants, qu'ils restent mobilisés et qu'ils n'en ont pas fini de dire et de crier qu'ils refusent les sacrifices, tous les sacrifices qu'on veut leur imposer, ceux d'hier, d'aujourd'hui et aussi de demain.

C'est bien pourquoi ceux qui répondront aux initiatives des organisations syndicales et qui manifesteront encore le 23 novembre auront mille fois raison. Ce sera encore une fois affirmer que les travailleurs ne comptent que sur leurs luttes pour conquérir les revendications nécessaires à la survie de tous.

Sarkozy et tous les siens voudraient bien, eux, qu'on tourne la page et que, comme ils disent, « le pays se prépare dès maintenant aux prochaines réformes nécessaires », en clair : aux prochaines attaques contre les conditions de vie de l'ensemble du monde du travail. Protection sociale diminuée et précarité renforcée sont au menu de ce qui va être présenté dans les semaines à venir, sans parler des charrettes de licenciements pour, comme patrons et gouvernants le clament, répondre à la « compétitivité nécessaire de nos entreprises ».

Mais le fait d'affirmer que la classe ouvrière mobilisée est une force capable de bousculer tous les plans de ses adversaires est un message qui n'est pas seulement adressé au gouvernement actuel. C'est aussi un message à l'intention des Strauss-Kahn, Aubry et Royal qui se préparent à prendre la relève éventuelle d'une droite déconsidérée, en annonçant qu'avec eux, avec la gauche au gouvernement, les attaques souhaitées par le patronat passeront mieux.

Retrouver confiance dans la force des mouvements collectifs pour inverser le cours catastrophique des choses est d'ailleurs un problème qui dépasse les frontières. Ce qui s'est passé en France a suscité l'intérêt d'autres travailleurs, en Europe et au-delà, confrontés aux mêmes attaques, aux mêmes mensonges qu'on leur rabâche pour sauver la mise aux banquiers et aux classes riches. Alors, même si bien sûr personne ne peut dire ni le temps ni le chemin que prendra la contre-offensive nécessaire du monde du travail, tous ceux qui agiront pour ne pas laisser s'éteindre les braises de la contestation auront raison de le faire. C'est aussi cela préparer l'avenir.

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