Conséquence de la loi sur les retraites : Un retour en arrière immédiat17/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2207.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Conséquence de la loi sur les retraites : Un retour en arrière immédiat

La promulgation de la nouvelle loi sur la retraite a eu un effet immédiat : des employés du Crédit Mutuel de Bretagne-Arkéa, qui étaient déjà partis en préretraite suite à un accord d'entreprise, vont devoir retourner travailler pendant 4, 8 ou 12 mois.

En effet cet accord-maison, baptisé CapAvenir, permettait de cumuler congés payés et journées de RTT, et ainsi d'anticiper la date normale de départ à la retraite. Pour soixante salariés qui avaient profité de cet accord, la promulgation de la loi a tout chamboulé. L'âge légal de départ augmentant dans un premier temps de quatre mois à partir du 1er juillet 2011 pour tous ceux nés après le 1er juillet 1951, les travailleurs concernés, des presque soixantenaires qui avaient déjà quitté l'entreprise, vont devoir compléter d'autant leur période de travail.

On ne sait pas encore quel arrangement va trouver le Crédit Mutuel de Bretagne vis-à-vis d'eux. Il va être difficile de ne pas sombrer dans le ridicule, tant la loi est non seulement injuste, mais absurde.

Mais il n'y aura pas qu'à cette branche du Crédit Mutuel que le problème se posera. D'autres accords de préretraite risquent d'être remis en question. Bien des préretraités sont inquiets, en particulier en ce qui concerne la nouvelle période charnière, où ils ne sont plus en préretraite et pas encore en retraite. Que va-t-il se passer, par exemple, pour la retraite complémentaire ?

Par contre, tous les chômeurs non indemnisés savent dès à présent qu'il devront galérer sans aucune ressource, quatre mois, huit mois et jusqu'à deux ans de plus, pour avoir le droit de toucher une maigre retraite. Et bien d'autres catégories ne savent pas encore comment va être réglé leur sort.

Par exemple, que va-t-il se passer pour les pensionnés de l'invalidité, dont les allocations devraient s'arrêter à 60 ans, et ne seront pas relayées par la retraite ? Les décrets d'application ne sont pas encore publiés, et la date couperet n'est pas pour dans longtemps.

Il y a toutes les raisons d'être inquiets, vigilants et en colère.

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