Une nouvelle journée le 23 novembre : Oui, il faut une contre-offensive des travailleurs10/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2206.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Retraites : après les manifestations du 6 novembre

Une nouvelle journée le 23 novembre : Oui, il faut une contre-offensive des travailleurs

Réunies lundi 8 novembre pour un bilan après la manifestation du samedi 6, cinq centrales syndicales, CGT-CFDT-UNSA-Solidaires-FSU, ont décidé d'appeler à une nouvelle journée d'action le mardi 23 novembre.

La CFTC et la CGC n'ont pas voulu signer l'appel. FO, elle, avait d'entrée refusé de participer à cette réunion. Le communiqué commun appelle à des actions multiformes « rassemblements, manifestations, arrêts de travail... arrêtés localement ». De plus, il note « l'insatisfaction criante des salariés » et leurs attentes non satisfaites face à « leurs revendications en matière d'emploi, de salaires, de conditions de travail ».

Il est évident que le mouvement né ces dernières semaines autour du refus du projet de loi gouvernemental sur les retraites est à un tournant. Il est clair aussi que les divergences se font jour entre les différentes confédérations sur la suite à lui donner. Comme toujours, chacune fait ses choix, en fonction de calculs dans lesquels l'intérêt du mouvement et celui des millions de travailleurs concernés par les attaques gouvernementales sont loin d'être l'élément principal. Le mouvement n'aurait pu se développer comme il l'a fait s'il n'y avait eu, depuis des semaines, des appels à le poursuivre émanant de l'ensemble des confédérations. Aujourd'hui, on ne peut donc que se demander si leur nouvel appel n'est pas simplement une façon de trouver une porte de sortie.

Mais, pour les travailleurs, le problème ne se pose pas dans ces termes. Les cortèges du 6 novembre, même moins nombreux que les précédents, ont témoigné de leur volonté de ne pas en rester là. Le problème de faire échec non seulement à la loi sur les retraites qui vient d'être promulguée, mais à l'ensemble des attaques qui se multiplient contre le monde du travail, ce problème reste entier.

Alors oui, il faut continuer, il faut que le mouvement sur les retraites ne soit que le prélude d'un mouvement plus vaste, plus déterminé, qui puisse inverser véritablement le rapport de forces et fasse véritablement reculer gouvernement et patronat, qui commence à remettre en cause la dictature des grands groupes financiers, industriels et commerciaux sur l'économie.

Et dans l'immédiat, cette journée du 23 novembre peut être encore une fois, pour tous les travailleurs, une étape de cette contre-offensive nécessaire.

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