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- Lutte ouvrière n°2206
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Leur société
Sarkozy à Troyes (Aube) : Une visite sous haute surveillance
Nous n'aurons pas de photo de Sarkozy à Troyes le 4 novembre, les manifestants ayant été tenus à l'écart du cortège présidentiel par un service d'ordre impressionnant d'un millier de policiers et CRS.
Au dernier moment le préfet de l'Aube a interdit le rassemblement prévu place Jean-Jaurès, pourtant à l'écart de la mairie de Troyes. La CGT seule a maintenu une manifestation en dehors du Bouchon, le centre-ville de Troyes, sur le mail des Charmilles. Plus d'une centaine de personnes ont pu manifester leur hostilité aux mesures gouvernementales et leur indignation que le centre-ville soit rendu désert parce qu'inaccessible à toute personne non accréditée par l'UMP. La manifestation a laissé les rues couvertes de graffitis revendiquant la retraite à 60 ans, pour ensuite pique-niquer autour d'un barbecue.
Par contre, autour de la mairie, personne dans les rues, personne aux fenêtres. Seuls une centaine de « badauds » sélectionnés se sont sagement tenus derrière des barrières disposées sur la place, face à l'entrée de la mairie.
Les lecteurs de la presse locale ont dû attendre le surlendemain de la visite pour voir les photos, forcément enthousiastes, de la place de la mairie, ou les vues affligeantes des politiciens de tous bords assistant à l'intérieur aux discours de Sarkozy flanqué de Baroin et Borloo. En effet les salariés de l'Est-Éclair et de Libération Champagne ont frappé fort en décidant d'une grève ce jour-là, empêchant la parution du vendredi.
Quant au motif de la visite, il n'y avait pas vraiment urgence à rapporter l'annonce de l'électrification de la ligne ferroviaire passant par Troyes. Car, la SNCF ayant privilégié le TGV Est qui passe au nord de Troyes, la ligne Paris-Bâle via Troyes a déjà perdu son statut de ligne à moderniser. Les élus locaux (de tous bords) promettent l'électrification jusqu'à Troyes avec d'autant plus d'assurance que des élections approchent. C'est un « dossier qui avance » sans cesse. Le problème est qu'il n'a jamais abouti. Cette fois, « Les Troyens auront leur train électrique » (trouvaille de Baroin) est devenu promesse présidentielle... pour 2017.