Rapport annuel du Secours catholique : De plus en plus de pauvres10/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2206.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Leur société

Rapport annuel du Secours catholique : De plus en plus de pauvres

Le Secours catholique, organisation caritative, vient de publier son rapport annuel et celui-ci montre l'augmentation de la pauvreté dans le pays.

En 2009, 1 480 000 personnes ont eu recours à l'association, soit 80 000 de plus qu'en 2008. Si les chômeurs et les étrangers sans ressources sont nombreux parmi tous ceux qui viennent chercher des colis alimentaires, on voit maintenant de plus en plus de jeunes et de salariés dans les centres du Secours catholique, comme d'ailleurs dans ceux des autres associations caritatives, comme la Fondation Abbé-Pierre.

Ainsi les 18-25 ans, bien que plus diplômés et qualifiés que les générations précédentes, sont aussi plus précaires et ils représentent 11 % des personnes accueillies. Un sur cinq vit avec moins de 950 euros par mois et 23,3 % d'entre eux sont au chômage, un taux deux fois plus élevé que dans l'ensemble de la population. Les personnes vivant seules représentent 44 % des gens aidés et 80 % d'entre elles sont des femmes aux revenus diminués par une séparation ou un divorce. Mais des salariés, comme des couples avec enfants (21,8 % des cas d'après le rapport) ont aussi recours aux aides, la perte de son emploi par un des deux parents, mettant rapidement toute la famille en difficultés.

En analysant dans le détail le budget de 1 163 foyers, le rapport montre qu'une fois les dépenses incompressibles (loyers, transports, etc.) et les dépenses courantes (alimentation et habillement) réglées, les ménages sont déjà dans le « rouge » et ne peuvent faire face à aucune dépense imprévue, comme la réparation d'une voiture. Il ne reste alors plus que le recours au crédit et à la spirale du surendettement.

Pour le secrétaire général du Secours catholique, tous ces gens ne sont pas de mauvais gestionnaires de leurs ressources, mais « c'est l'insuffisance de ces ressources, absolument criante, qui est en cause. On est près du scandale de laisser autant de gens avec si peu. »

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