Industrie du luxe : Les parasites dévorent la société10/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2206.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Leur société

Industrie du luxe : Les parasites dévorent la société

L'entrée de LVMH au capital d'Hermès a mis en lumière une nouvelle fois la rentabilité des entreprises du luxe, celles qui produisent et commercialisent des marchandises destinées aux plus riches.

Hermès a, paraît-il, bâti sa fortune sur le « carré », un fichu de soie au prix de 420 euros l'unité, et sur le sac en cuir « fourre-tout » vendu pour la modique somme de 2 800 euros. Il se trouve quand même assez de gens pour s'offrir ce genre de choses, puisque le groupe compte dégager quatre cents millions d'euros de profits cette année. LVMH quant à lui a rapporté près de deux milliards de bénéfices l'an passé à ses actionnaires, dont Bernard Arnault qui possède à lui seul la moitié des parts. Et tout cela en vendant par exemple des bouteilles de Château Yquem 2005, un vin de Bordeaux, 500 euros pièce.

La mince couche de ceux qui s'enrichissent sans cesse achète, en plus de leurs productions, les actions des entreprises de luxe. C'est pourquoi les cours en Bourse de ces dernières augmentent sans cesse, propulsant un Bernard Arnault à la septième place du classement des fortunes mondiales.

Mais ce tourbillon de richesses est ruineux, bien plus que pour ceux qui les achètent, pour l'ensemble de la société. L'enrichissement des parasites petits, moyens et grands se fait en effet depuis trente ans au prix de l'appauvrissement du reste du monde, comme la situation économique le démontre tous les jours. De plus, ces profiteurs dépensent le produit de leurs rapines dans le luxe, c'est-à-dire de façon quasiment improductive, et il n'est pas exagéré de dire que les dépenses en tableaux, résidences, fêtes, yachts, etc. des plus gros d'entre eux, les Arnault et consorts, nourriraient des populations entières.

Aussi le cours de l'action LVMH mesure-t-il, en plus de la fortune de Bernard Arnault, le degré de déliquescence du système social.

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