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- Lutte ouvrière n°2206
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Dans les entreprises
France 3 Île-de-France - Vanves (Hauts-de-Seine) : Une tentative d'intimidation qui ne passe pas
Jeudi 4 novembre, plus de 200 personnes étaient rassemblées devant le siège de France 3 Ile-de-France à Vanves, dans le sud de Paris. Ce rassemblement, dynamique et chaleureux, avait pour objectif de soutenir un délégué syndical CGT, Jacques Rivière, au moment où il était convoqué à un entretien préalable à sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'au licenciement.
Les faits remontent au mercredi 20 octobre, en plein mouvement pour les retraites. Ce jour-là, après déjà deux semaines de lutte, le responsable de l'antenne de Vanves, habitué des étages de la direction, était comme par hasard à l'entrée du studio, visiblement décidé à empêcher l'entrée de Jacques au moment où celui-ci faisait sa tournée syndicale. Alors qu'il allait rentrer sur le plateau afin de s'assurer que le droit de grève était bien respecté avant le journal du soir, le responsable planté au milieu de l'accès lui a décoché un violent coup de pied à la jambe.
Dès le lendemain, la direction de France 3 accusait publiquement Jacques Rivière, sans même l'avoir entendu, d'avoir agressé le cadre de France 3. Et ce n'est finalement que cinq jours plus tard que, soutenue par la nouvelle direction de France Télévision dont le PDG, Pfimlin, a été récemment nommé directement par Sarkozy, elle convoquait le délégué.
Ce type d'incident est révélateur du climat qui règne à la direction de cette entreprise de service public, très anti-CGT et déterminée à faire taire toute manifestation des salariés, en plein mouvement pour les retraites et au moment où l'entreprise subit une très sévère restructuration.
À l'issue de l'entretien, non seulement la direction maintenait ses accusations, mais elle laissait planer la menace de sanction sur d'autres collègues, présents au moment des faits. Il sera donc indispensable de maintenir la pression, par de prochains rassemblements et préavis de grève sur l'ensemble du réseau France Télévision. La présence de nombreux travailleurs et militants des entreprises venus des villes voisines montre d'ailleurs que chacun est conscient qu'une telle agression vise au fond tous les salariés et leurs luttes.