Saint-Nazaire : En marge des manifestations, Police et justice à l'oeuvre20/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une-2203.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C168%2C229_crop_detail.png

À travers le mouvement sur les retraites

Saint-Nazaire : En marge des manifestations, Police et justice à l'oeuvre

À Saint-Nazaire, la présence policière est massive et de plus en plus visible, provocante même ! La police présente partout sur la ville, exhibe ses matraques devant les lycéens, contrôle à tour de bras la jeunesse. À la fin de la manifestation du mardi 12 octobre, douze personnes étant placées en garde à vue, quelque 150 manifestants, dont beaucoup de militants de la CGT, se sont retrouvés devant le commissariat vers 20 heures pour demander leur libération. On a alors vu arriver huit cars de CRS qui sont sortis armés jusqu'aux dents prêts à l'affrontement, alors qu'il ne se passait strictement rien. C'était tellement gros, que le rire a pris le dessus. Et quand ils ont manouvré pour aller plus loin, les manifestants scandaient : « C'est ça, allez défendre la grande bourgeoisie, Bettencourt et compagnie »

De nouveau, à la fin de la manifestation du 16 octobre, il y a eu 18 arrestations avec comparution immédiate, comme pour le 12 octobre. Le 19 octobre encore, la police a chargé de manière provocatrice. Beaucoup de mineurs doivent passer par un tribunal de juges pour enfants. Les peines tombent pour les travailleurs, les chômeurs, les SDF : un mois, deux mois de prison ferme pour quelques cailloux ou canettes de bière lancés. Ceux qui refusent la comparution immédiate restent en prison jusqu'à leur jugement qui aura lieu beaucoup plus tard. Il est clair que ce sont les travailleurs et la jeunesse qui sont visés. Mais cela ne fait qu'attiser le sentiment d'injustice et la colère.

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