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- Lutte ouvrière n°2203
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Dans les entreprises
Diehl Augé Découpage - Besançon : Le lait était sur le feu, il a débordé
Depuis quelques mois, la direction de cette entreprise considère les salariés comme corvéables et malléables à souhait, sanctionnables à tout moment.
La direction a récemment averti une employée, car elle a pris l'initiative de louer un véhicule, faute de voiture de société disponible, pour permettre à un salarié de partir en déplacement.
Cette employée est connue pour assister aux assemblées générales, pour débrayer et manifester lors des appels nationaux. Cette sanction a donc été ressentie comme un prétexte à l'encontre d'une camarade combative.
Une assemblée générale le 18 octobre a réuni 130 personnes sur les 200 que compte l'entreprise, et il a été décidé de débrayer et d'aller rencontrer la direction. Devant son refus méprisant de revenir sur la sanction, la grève a été décidée. La quasi-totalité de l'équipe d'après-midi comme ceux de journée ont suivi, rejoints par l'équipe de nuit. Mardi, l'équipe du matin s'y est mise aussi. Seuls les intérimaires étaient à leur poste.
En fin de matinée mardi 19 octobre, la direction annonçait qu'elle retirait la sanction et que notre camarade ne devait pas tenir compte de la lettre envoyée le matin même pour un entretien préalable en vue d'un licenciement, alors qu'elle ne parlait jusque-là que d'un avertissement ! Elle s'engageait également à payer la totalité des heures de grève.
La situation générale et les débrayages précédents pour participer aux manifestations, où nous étions entre 30 et 50 suivant les jours, ont certainement pesé pour faire céder aussi rapidement la direction.
Quoi qu'il en soit, tout le monde était content de lui avoir fait ravaler sa morgue et lever la sanction. Elle y réfléchira à deux fois avant de recommencer.