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- Lutte ouvrière n°2201
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Dans les entreprises
Tours : «Quand j'entends les mots "droit du travail", je sors ma procédure»...
Huit ans ! Il a fallu huit ans pour que douze salariés des foyers socio-éducatifs Acces de Tours obtiennent enfin la confirmation par la justice de ce qui était une évidence dès le début : leur licenciement était « nul et de nul effet », puisque leur employeur ne leur avait pas proposé d'être réembauchés en priorité par la nouvelle structure à laquelle avait été transférée leur activité, après la fermeture d'Acces et le licenciement de ses 387 salariés.
En fait, de tribunal des Prud'hommes en tribunal de grande instance, de cour d'appel en Cour de cassation, ce n'est pas tant la justice qui faisait obstacle à la condamnation de leur employeur. Le problème, c'est que ce dernier s'est acharné à utiliser tous les recours possibles pour ne pas accorder aux licenciés les indemnités auxquelles ils étaient en droit de prétendre.
Et qui est donc ce patron de combat, si dur avec ceux qu'il a jetés à la rue, en pénalisant du même coup les milliers d'usagers qui sont loin d'avoir retrouvé les mêmes prestations après la liquidation d'Acces ? Eh bien c'est le maire PS de Tours, Jean Germain, qui devra tout de même cette fois payer (mais pas de sa poche) la somme de 435 000 euros que la Chambre sociale de la cour d'appel d'Orléans vient de le condamner à payer, l'éventuel pourvoi en cassation n'étant pas suspensif.
À moins qu'il choisisse de prendre le maquis... ou de délocaliser en Chine la ville de Tours ?