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- Lutte ouvrière n°2201
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Dans les entreprises
Peugeot Sochaux : La flexibilité du patron, ça nuit
PSA veut mettre en place « une équipe de nuit partielle et à horaire variable » dans ses usines.
Dans les ateliers, chacun comprend que le patron se donne la possibilité, par exemple en cas d'une production moindre, de diminuer de fait les salaires. Il est bien spécifié dans ce projet que l'horaire peut descendre jusqu'à 22 heures hebdomadaires, ce qui aurait pour conséquence une paie inférieure de 19 % à celle des travailleurs en équipe de jour occupant le même poste et signifierait un salaire net de 1 000 euros pour ceux qui sont ou seront au taux d'embauche.
Avant les congés, à Sochaux, 90 % des 850 salariés de nuit exprimaient déjà leur refus par une pétition. Le vendredi 1er octobre, la CGT a appelé à un arrêt de travail après la pause repas. Dès l'appel connu, le directeur de la Logistique est arrivé pour tenter de dissuader les caristes et tractoristes de quitter leur poste, mais en vain.
Plus de 130 ouvriers de l'équipe de nuit ont posé les outils, se sont rassemblés au Montage et ont défilé en cortège le long des chaînes en criant haut et fort : « Nuit partielle, paie partielle, on n'en veut pas. » Le partiel qui dérange le plus, n'est pas celui de l'horaire mais celui de la paie. À la grande satisfaction de tous, les chaînes se sont arrêtées.
Le patron a présenté son projet au Comité central du 4 octobre. Quoi qu'il en soit, les grévistes ont décidé à l'unanimité de ne pas en rester là.