Dans un article récent de Lutte Ouvrière, vous affirmiez que « Pôle emploi radie des chômeurs pour des broutilles ». Je tiens à vous apporter un témoignage de telles pratiques expéditives, en ayant été moi-même victime, ainsi qu'un jeune de ma connaissance.

De retour de congés, début septembre, je me connecte à Pôle emploi par Internet pour « pointer », comme chaque mois. Impossible d'accéder à mon compte : « Un incident vous empêche de valider... ». Après quelques jours sans autre nouvelle, j'apprends par téléphone que je suis radiée, « conformément au Code du travail », pour avoir pris plus de 35 jours de congés ! Il s'agit évidemment d'une erreur que je peux facilement prouver, mais rien à faire, j'ai juste le droit de me réinscrire comme « nouveau demandeur d'emploi », et quant aux quelques jours passés entre ma radiation et ma réinscription, c'est pour ma pomme !

Une mésaventure du même ordre est arrivée à un jeune voisin : convoqué à un entretien avec son conseiller, il s'y rend en temps et en heure. Mais, pour son malheur, il ignore, que si ANPE et Assedic ont bien fusionné dans Pôle emploi, à Chelles (Seine-et-Marne), le bâtiment possède deux entrées séparées. Après avoir attendu son tour pendant un bon moment, il apprend par la personne de l'accueil qu'il s'est trompé d'entrée. Arrivé devant son conseiller, il se voit signifier sa radiation sans allocations pour un mois... pour cause de retard à son rendez-vous !

Pour radier un chômeur, tous les prétextes sont bons et c'est toujours ça d'économisé.

Une lectrice,