Marseille : La grève à Monoprix06/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une2201.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Marseille : La grève à Monoprix

Depuis le 17 septembre des salariés de Monoprix à Marseille sont en grève, essentiellement contre les temps partiels imposés.

La majorité des employées sont, pour certaines, à 24 heures par semaine depuis une éternité, pour d'autres à 30 heures depuis onze ans. Mais c'est aussi contre les salaires au rabais qu'elles se battent. Un employé de plus de 55 ans a montré une feuille de paye qui plafonnait à 1 000 euros mensuels.

Les grévistes réclament donc des augmentations de salaires, l'embauche des CDD, la révision de leur classification et aussi, ce qui semble la moindre des choses, la gratuité de l'accès au parking du magasin.

La grève, commencée au Monoprix du Prado le 17 septembre, a ensuite été suivie par ceux du Monoprix de la Canebière. Celui du Prado serait le plus rentable du groupe avec un chiffre d'affaires de 53 millions d'euros par an.

Présents aux portes du magasin, les grévistes font signer des pétitions et obtiennent un réel soutien alors que la direction du magasin se réfugie derrière sa hiérarchie.

En menaçant individuellement les grévistes de poursuites devant les tribunaux, la direction de Monoprix se veut intransigeante. Pourtant, malgré des pertes estimées après une dizaine de jours de grève à plus de 500 000 euros, elle préfère continuer à creuser encore ce trou plutôt que de donner satisfaction aux grévistes.

Elle a même tenté l'intimidation en faisant intervenir le vendredi 1er octobre une armada de policiers pour expulser le piquet de grève afin de faire entrer deux camions d'approvisionnement.

Mais si elle annonçait la reprise du travail au cours du week-end des 2 et 3 octobre, elle en a été pour ses frais. Les grévistes ont, quant à eux, décidé de poursuivre le mouvement.

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