Mardi 12 octobre : Vers une riposte d'ensemble du monde du travail06/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une2201.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mardi 12 octobre : Vers une riposte d'ensemble du monde du travail

La remise en cause des conditions pour bénéficier de la retraite est aujourd'hui l'attaque la plus visible contre le monde du travail. Il faut donc tout faire pour mettre en échec le plan gouvernemental, tout faire pour assurer le succès de la journée de grève et de manifestations de mardi 12 octobre. Mais la protestation qui s'exprime, aussi bien de la part de ceux qui manifestent dans la rue, que de la part de ceux qui, pour le moment, se contentent d'affirmer leur ras-le-bol dans les entreprises, concerne bien d'autres attaques que les seules retraites.

Les travailleurs n'en peuvent plus de devoir supporter la crainte permanente d'être jetés à la rue simplement pour permettre à leurs patrons d'amasser encore plus de profits que ceux extravagants qu'ils emmagasinent déjà sur leur dos. Le chantage à l'emploi du patronat lui sert à maintenir des salaires au plus bas jusqu'à se traduire par leur baisse, directement ou par le biais d'une augmentation des heures de travail non rémunérées. Des millions de salariés, du secteur privé comme du public, voient leurs conditions de travail se détériorer gravement, avec des cadences toujours plus élevées sur les chaînes et dans les ateliers, et partout ailleurs la volonté de faire faire le même travail avec des effectifs qui ont fondu.

Pour garantir à tous des retraites qui permettent véritablement de vivre, il faudra un mouvement large, puissant, qui impose la remise en cause de tous les reculs mis en place et avalisés par tous les gouvernements et faire renoncer à ceux à venir demain. Mais pour qu'un tel mouvement vaille la peine de s'y lancer et ne soit pas dévoyé vers des aménagements à la marge, il faut qu'il se propose clairement d'en finir avec toutes les attaques subies par les classes populaires.

Plusieurs fédérations et syndicats ont lancé des appels à des grèves reconductibles qui devraient se poursuivre au-delà du 12 octobre. Il est certain que, pour imposer au gouvernement les reculs nécessaires, il faut que les grèves se généralisent, et se transforment en mouvement puissant qui fasse peur à la bourgeoisie.

Mais ce mouvement, pour gagner, doit entraîner l'adhésion de larges couches, si ce n'est de la majorité des travailleurs de ce pays. Et s'il faut s'engager dans une réelle contre-offensive, il faut que ce soit pour garantir durablement les intérêts de tous.

Pour répondre aux attentes du monde du travail, il faut mettre en avant les revendications qui permettent de changer véritablement les choses : l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans perte de salaire, la revalorisation de tous les salaires et pensions et l'échelle mobile de ceux-ci, l'arrêt de toutes les suppressions d'emplois dans les services publics et le contrôle des travailleurs et de la population sur les comptes des entreprises.

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