Héricourt (Haute-Saône) : Facteurs en grève - Non à la répression !06/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une2201.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Héricourt (Haute-Saône) : Facteurs en grève - Non à la répression !

Depuis le lundi matin 27 septembre, la majorité des 28 factrices et facteurs sont en grève. Soutenus activement par des usagers, des postiers retraités, des militants et des élus municipaux, ils veulent l'annulation d'une lourde sanction qui frappe l'un des leurs.

Philippe Hograindler, militant CGT très connu et actif contre la dégradation du service de La Poste, l'aggravation des conditions de travail des postiers, contre ce fameux plan Facteur d'avenir, est en effet frappé d'une mise à pied de quinze jours assortie d'une mutation disciplinaire à Montbéliard. Il aurait traité un de ses chefs d'incompétent et insulté des collègues, mensonge démenti par dix-sept témoignages ! La direction voulait faire un exemple. Mais elle ne s'attendait sûrement pas à une telle réaction.

Tous les jours, des cadres et parfois des responsables régionaux viennent pour tenter de décourager les grévistes. Mais les postiers, eux, expriment leur ras-le-bol des brimades et des sanctions qui pleuvent depuis des mois. Ils veulent la levée de toutes les sanctions, en plus de celle contre Philippe, son maintien à Héricourt et le départ du cadre qui les maltraite, deux points qui ne sont pas « négociables » selon la direction.

Chaque matin, le camion amenant le courrier d'Héricourt se présente à l'entrée de la plate-forme de distribution et fait demi-tour. Cette entrée est le point de rencontre, très chaleureux, des grévistes et de tous ceux qui les soutiennent.

La direction de La Poste « organise » un service de distribution parallèle, en faisant décharger ce camion n'importe où, sur des parkings d'hypermarché par exemple. Les cartons, prétendument triés à Besançon, sont alors répartis dans des voitures particulières ou de location, à charge pour des contractuels et intérimaires, souvent recrutés pour la circonstance, de distribuer ce courrier ; parfois jusqu'à 11 heures du soir ! Mais toutes ces manoeuvres pour casser la grève n'ont pas l'air très efficaces. Les habitants de plusieurs villages ainsi que des quartiers d'Héricourt n'avaient rien reçu depuis une semaine !

Samedi 2 octobre, lors des manifestations à Héricourt le matin et à Montbéliard l'après-midi contre la « réforme » des retraites, les postiers en lutte ont reçu un large soutien, moral et financier.

Lundi 4 octobre, la première rencontre avec la direction n'a rien donné. Les syndicats ont déposé un préavis de grève pour le mercredi 6 octobre, appelant les facteurs de la région (Montbéliard, Étupes, Belfort, etc.) à montrer leur accord avec les revendications de leurs collègues d'Héricourt. La détermination, après une semaine de grève, est intacte.

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