Française de Mécanique - Douvrin (Pas-de-Calais) : La direction cherche à masquer le nombre de grévistes06/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une2201.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Française de Mécanique - Douvrin (Pas-de-Calais) : La direction cherche à masquer le nombre de grévistes

Dans l'entreprise, 3 300 salariés et 200 intérimaires environ travaillent pour la production de moteurs, notamment pour PSA et Renault.

Début septembre, le directeur de l'usine a fait lire par ses chefs une lettre adressée à tous les salariés. Selon lui, le taux de grévistes était soi-disant de 12 % dans l'usine lors de la journée d'action du 24 juin. Ce pourcentage serait, paraît-il, nuisible à l'image de l'entreprise et ne plairait pas à l'une des principales maisons-mères, en l'occurrence PSA. Et si l'on veut obtenir de nouvelles productions de moteurs, poursuivit-il, il faudrait que chacun réfléchisse à ce qu'il fait en somme.

Parallèlement, pour faire baisser et masquer le nombre de personnes en grève, la direction invite les chefs à proposer des heures de repos contre des heures de débrayage. Comme cela ne marche pas si facilement, elle fait aussi distribuer deux ou trois chèques-cadeaux de huit euros aux non-grévistes.

Dans le bâtiment qui produit le moteur EP pour PSA et BMW, la direction a même programmé l'arrêt total de l'Assemblage durant deux jours, le 7 septembre et... le 12 octobre prochain. Une forme de lock-out partiel pour cacher le fort taux de salariés qui débrayent dans l'atelier « vitrine » de l'entreprise.

Le moral des salariés en grève ne fléchit pas pour autant et si certains secteurs ont du mal à se mobiliser, dans d'autres, c'est au coude à coude que les salariés débrayent pour défendre les retraites. Dans la manifestation lilloise, les travailleurs de la Française de Mécanique ont été plus nombreux le 23 septembre que le 7, derrière la banderole CGT. Et nombreux aussi à reprendre le slogan : « Retraite à 60 ans, c'est déjà trop, pas question de crever au boulot ! ». Idem le samedi 2 octobre où, pour la première fois, il y avait une manifestation d'environ 800 personnes à Lens.

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