Brive-la-Gaillarde (Corrèze) : Les opposants à la mainmise du privé sur l'hôpital public ne désarment pas06/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une2201.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Brive-la-Gaillarde (Corrèze) : Les opposants à la mainmise du privé sur l'hôpital public ne désarment pas

Mardi 28 septembre, la coordination de défense de l'hôpital public de Brive s'est invitée à une réunion de l'ARS (Agence régionale de santé) pour dire qu'elle restait opposée au « rapprochement » entre l'hôpital et la clinique privée Saint-Germain.

Ce rapprochement devrait coûter autour de 10 millions d'euros d'argent public pour installer la clinique dans l'hôpital, puisqu'il s'agit carrément de construire des bâtiments neufs où s'installeront les services de la clinique dont les équipements étaient devenus obsolètes, et alors même que ces services existent à l'hôpital.

Depuis juillet 2009, le personnel de l'hôpital (qui s'est prononcé à près de 93 % contre cette fusion) ainsi que syndicats, associations et simples usagers multiplient les actions pour exiger que l'argent public aille au service public.

Jeudi 30 septembre, plus de 100 personnes se sont retrouvées à l'appel de la coordination devant la mairie de Brive pour interpeller le député-maire socialiste, Philippe Nauche, président du conseil de surveillance de l'hôpital et défenseur du projet de fusion. Il a dû répondre aux questions des opposants à ce projet. Il a eu le culot d'expliquer qu'il fallait en passer par là, car c'était le moins pire pour sauver l'hôpital, et qu'il souhaitait que la clinique soit un établissement à but non lucratif. Plusieurs l'ont interpellé en disant que l'argent public ne doit pas servir les intérêts des actionnaires de la clinique. Comme si on ne le savait pas, il a expliqué qu'avec le remboursement des soins par la Sécurité sociale, c'était cet argent qui faisait de toute façon vivre ces cliniques.

Cette réflexion n'a pas calmé les présents, qui sont bien décidés à continuer la lutte pour empêcher cette fusion. Ils ont raison, car là où cette politique a échoué, c'est devant la mobilisation des personnels et de la population.

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