Dans la nuit du 23 au 24 septembre, à 3 heures du matin, un accident s'est produit au N3, hangar où l'on entretient les Airbus 340/330 à Orly Nord. Un travailleur qui manoeuvrait une plate-forme élévatrice s'est retrouvé coincé entre celle-ci et un capot moteur. Il a été victime d'un écrasement de la cage thoracique et transporté à l'hôpital. Cet accident aurait pu avoir des conséquences dramatiques, il s'en est fallu de quelques centimètres.

Ce n'est pourtant pas la première fois qu'il y a des problèmes avec ces plates-formes, qui ont de l'inertie aussi bien au freinage qu'à l'accélération et qui ont entraîné plusieurs incidents matériels ces derniers mois.

Mais pour Air France, travailler de nuit avec toute la fatigue que cela implique, seul sur une plate-forme obsolète et pas sûre, ce n'est pas un problème tant que les délais de livraison des avions sont respectés.

C'est tout simplement révoltant !

Les conséquences de cet accident auraient pu être d'autant plus dramatiques que, si les pompiers d'Air France et d'Aéroports de Paris ont été rapidement sur place, notre camarade blessé a dû attendre 50 minutes que le Samu de l'aéroport d'Orly le dirige sur un hôpital où il a été pris en charge.

En effet les pompiers d'Air France ne peuvent plus transporter de blessé vers les hôpitaux, leur véhicule n'étant plus aux normes et la direction se refusant de faire faire les travaux pour l'y mettre, et à plus forte raison à acheter un véhicule de secours neuf.

Il ne reste plus aux accidentés qu'à espérer que le Samu de l'aéroport ne soit pas débordé... car il y a des situations où chaque minute compte.

Mais c'est le dernier des soucis des patrons d'Air France Industrie, pour qui seuls les bénéfices et dividendes versés aux actionnaires comptent.