Nos lecteurs écrivent : « Carrières longues » : où est leur prise en compte ?30/09/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une2200.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nos lecteurs écrivent : « Carrières longues » : où est leur prise en compte ?

Je voudrais, grâce à votre journal, dénoncer un fait d'une extrême gravité qui concerne les salariés rattachés à la Convention collective nationale dans les services de l'automobile (commerce et réparation de l'automobile, du cycle, motocycle, contrôle technique, etc.).

J'ai 56 ans et demi et j'ai commencé à travailler à 14 ans. De ce fait, avec le dispositif de départ à la retraite pour les carrières longues, je devais partir en octobre 2011, après avoir cotisé un peu plus de 43 ans.

Or, en me renseignant sur les conditions de départ, j'ai appris que si je voulais partir en octobre 2011, je ne percevrais ni mon capital de fin de carrière, ni mes indemnités de fin de carrière. Autrement dit, si je veux pouvoir partir avec mon pécule, je devrais continuer de travailler jusqu'à 60 ans... et donc avoir cotisé pendant 46 ans sans que ces années valorisent ma retraite.

Touchant aujourd'hui en fin de carrière un salaire mensuel inférieur à 1 300 euros, cela ne me donnera pas une retraite élevée. Ce capital de fin de carrière (26 000 euros environ) représente donc pour moi quelque chose d'important.

Cette régression est due à un avenant à la Convention collective nationale des services de l'automobile signé par le patronat et certains syndicats en juillet 2009. et étendu par arrêté gouvernemental le 15 mars 2010.

Alors, quand on nous dit que le gouvernement prend en compte les carrières longues, c'est un mensonge de plus et cela confirme que ce sont tous les travailleurs qui sont visés par les attaques du patronat et du gouvernement contre notre droit de partir à la retraite dans des conditions décentes.

Travailler, payer et crever avant l'heure, voilà ce qu'ils nous réservent.

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