L'Oréal - Chevilly-Larue (Val-de-Marne)  :30/09/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une2200.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

L'Oréal - Chevilly-Larue (Val-de-Marne)  :

Des salariés conscients que les caisses sont pleines

À L'Oréal-Chevilly, beaucoup ont regardé l'émission « Complément d'enquête » consacrée pour une large part à Liliane Bettencourt, la propriétaire de l'entreprise. Le reportage soulignait bien que l'essentiel de sa fortune provient de L'Oréal.

Les discussions vont bon train et certains se voient déjà en vacances sur l'île d'Arros, aux Seychelles, puisque, disent-ils, l'île a été achetée grâce au travail de tous les salariés.

Il y a aussi l'affaire L'Oréal-Banier largement exposée dans l'émission. Le contrat a été rompu par la direction à cause du scandale soulevé par les 750 000 euros versés annuellement par L'Oréal à Jean-Marie Banier jusqu'en 2012, en échange, une fois par an, d'une exposition artistique. Beaucoup trouvent que cela ressemblait à un cadeau déguisé et que rompre le contrat est la moindre des choses. Et il semblerait que le photographe touchait des sommes annuelles équivalentes depuis 1992 !

Évidemment, tout le monde compare avec son propre salaire ou encore avec l'augmentation générale de 2010 : 30 euros brut pour la plupart d'entre nous ! Cela est d'autant plus discuté que cette affaire tombe dans la période des entretiens individuels de fin d'année. Chacun doit justifier qu'il a rempli ses objectifs, voire plus, pour espérer obtenir une augmentation, des miettes en réalité. Les remarques n'ont pas tardé à fuser concernant Banier et les caisses pleines de l'entreprise : « Pour lui, pas besoin d'entretien de fin d'année, on le rappellera à nos chefs si on n'a rien cette année ». Ou encore : « La direction n'a pas intérêt à dire qu'il n'y a pas d'argent pour nous. »

Et il y a peu de chance que ce sentiment d'indignation disparaisse après avoir entendu Claire Thiboult, la comptable, citer Liliane Bettencourt : « Claire, on n'est pas à l'Oréal ici, soyez cool avec le personnel. »

Certains disent que Liliane Bettencourt est beaucoup trop riche, que l'État n'aurait pas dû lui reverser 30 millions d'euros au titre du bouclier fiscal, et qu'il faudra bien qu'un jour s'arrête cette course vers toujours plus de profits pour les actionnaires. En effet !

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