Budget 2011 : Une attaque en règle contre les classes populaires30/09/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une2200.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Budget 2011 : Une attaque en règle contre les classes populaires

Le gouvernement se prépare à annoncer les grandes lignes de son projet de budget pour 2011. Ces derniers jours on a vu Christine Lagarde, la ministre de l'Économie, à la manouvre pour essayer d'en distiller le contenu, pour faire passer sans trop de réactions la potion amère que le gouvernement s'apprête à administrer à ceux qui ne vivent que de leur salaire, leur retraite ou leur pension.

Tout d'abord, il y a la continuation des suppressions d'emplois dans la fonction publique d'État : 31 400 postes de fonctionnaires seront encore supprimés en 2011.

Le deuxième axe d'attaque concerne justement les collectivités locales, qui verront leurs budgets autoritairement réduits par le gouvernement. En 2009, les principales dotations aux collectivités n'avaient augmenté que de 0,6 %, et donc avaient baissé en euros constants, c'est-à-dire en tenant compte de l'inflation. Cette année, comme Sarkozy l'avait annoncé dès le mois de mai, c'est le blocage total des reversements aux collectivités locales. Plusieurs postes importants de reversements aux collectivités locales sont en diminution. Selon certaines estimations, la baisse des rentrées financières de ces collectivités devrait être de 2,5 milliards d'euros d'ici à 2013, si tout cela ne s'aggrave pas encore dans le futur. Et derrière ces coupes budgétaires il y a des dizaines de milliers d'emplois qui vont disparaître, des services à la population qui ne pourront plus être assurés, sauf à augmenter toujours plus les impôts qui pèsent sur les plus pauvres.

Toujours dans le domaine de l'emploi, le gouvernement a décidé de faire là le « coup de rabot » qu'il avait promis sur les niches fiscales. Cent trente mille emplois aidés vont être supprimés en 2011, 25 % de ceux-ci. Certes ces emplois n'étaient qu'un pis-aller face à la disparition des vrais emplois, mais ils servaient de parachute aux travailleurs les plus démunis face à l'explosion du chômage, en les empêchant de tomber dans le dénuement complet. Et par ailleurs le gouvernement va ponctionner 300 millions d'euros sur le fonds visant officiellement à « aider les personnes touchées par la crise ».

À tout ce qui précède il faut ajouter les baisses de crédits pour le logement, pendant que l'État va ponctionner 340 millions sur les caisses des sociétés HLM, auxquels s'ajouteront les prélèvements « exceptionnels » opérés sur la Caisse des dépôts et consignations qui réduiront les crédits qu'elle allouait au logement social.

Car cette liste n'est pas exhaustive, et à l'opposé il y a la multitude de cadeaux au patronat et aux classes riches qui vont allègrement se maintenir et même parfois augmenter.

Il s'agit bien d'un budget de guerre contre les classes populaires et qui confirme que les retraites ne sont malheureusement pas le seul terrain sur lequel le gouvernement mène son offensive, c'est bien une véritable contre-offensive de tout le monde du travail qu'il faut préparer aujourd'hui contre cette politique.

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