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- Lutte ouvrière n°2199
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Éboueurs de Metz - Huit jours de grève pour les salaires : Un succès qui reste à confirmer
Après huit jours de grève à l'initiative de la CFDT, les éboueurs de Metz Métropole ont voté la reprise du travail jeudi 16 septembre. Ils revendiquaient une prime de 70 euros par mois et ont obtenu une augmentation globale de la masse salariale de 350 000 euros, qui profitera à tous les agents de la communauté d'agglomération avec une remise à plat du régime indemnitaire. Reste à voir comment cela sera réparti lors des négociations à venir, même si Metz Métropole et son président de droite, Jean-Luc Bohl, se sont engagés à favoriser les travailleurs de catégorie C.
Il reste que les éboueurs ont fait reculer Bohl qui ne voulait rien entendre et ont ressenti ce recul comme une victoire. Il y a cinq ans une grève de huit jours avait déjà permis une augmentation du régime indemnitaire et une amélioration des conditions de travail.
Cette année, les éboueurs ont en plus bénéficié de la sympathie et du soutien de la population. En effet, toute l'année dernière a été marquée par le scandale du nombre de vice-présidents et de délégués au conseil de communauté de Metz Métropole, et de leurs émoluments : il y en avait autant que pour le Grand Lyon... six fois plus peuplé ! Histoire de récompenser les amis des uns et des autres.
Alors les 70 euros réclamés par les éboueurs, payés au smic, étaient ressentis comme bien légitimes par une grande partie de la population. Il leur a fallu faire preuve de détermination pour contraindre Bohl à faire marche arrière, mais cela a finalement payé.