Acquitté pour la mort d'un suspect : Permis de tuer ?22/09/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/09/une2199.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Acquitté pour la mort d'un suspect : Permis de tuer ?

Le 17 septembre, la Cour d'assises du Var a acquitté un gendarme, jugé pour avoir tué un Gitan en mai 2008. Elle a ainsi suivi le réquisitoire de l'avocat général, représentant du ministère de la Justice, qui a estimé que « ce gendarme a agi dans le cadre légal ».

La victime, soupçonnée d'un vol, était en garde à vue dans des locaux de la gendarmerie de Draguignan. Bien que menotté et les chevilles entravées, le détenu a tenté de s'échapper en sautant d'une fenêtre. Le gendarme, au lieu de le poursuivre et n'écoutant que son courage, lui a tiré dessus à sept reprises, et trois balles ont touché le fuyard qui s'était réfugié dans un arbre. Une véritable exécution !

Les avocats de la famille du défunt ont rappelé les règles de la gendarmerie qui ne prévoient l'usage de l'arme que « comme ultime recours pour arrêter une personne qui se soustrait à la garde ». En vain, puisque le militaire est ressorti libre, soutenu par des dizaines de ses collègues présents dans la salle d'audience, se félicitant du verdict. Par contre, la famille et les proches de la victime ont été violemment dispersés par les CRS alors qu'ils exprimaient leur indignation et leur colère : « Cet acquittement, c'est un permis de tuer. Il a été assassiné ».

La vie d'un suspect ne vaut pas cher sous ce gouvernement, pour peu qu'il cherche à s'échapper.

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