Les femmes encore plus pénalisées10/09/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/09/une2197.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

La journée du 7 septembre 

Les femmes encore plus pénalisées

La Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) s'était penchée dès juillet sur les conséquences pour les femmes de la réforme des retraites. Des députés de gauche viennent de dénoncer la discrimination accrue que le projet entraînera pour les retraites des femmes et de saisir à leur tour la Haute autorité.

Qu'il y ait des différences de retraite entre hommes et femmes, on n'avait pas besoin de la Halde pour le savoir. À travail égal, il n'y a jamais eu salaire égal, les femmes touchant en moyenne 27 % de moins que les hommes. Du fait de ces différences de salaire, de la précarité du marché du travail pour les femmes obligées d'accepter des CDD, des temps partiels et des interruptions de travail pour élever les enfants, leurs retraites sont inférieures en moyenne de près de 40 % par rapport à celle des hommes. Et c'est sans parler de toutes celles qui doivent se contenter du minimum vieillesse : en 2004, 76 % des 600 000 bénéficiaires. Mais les femmes partent aussi plus tard en retraite, une femme sur trois devant attendre d'avoir 65 ans pour toucher une retraite à taux plein, contre un homme sur vingt.

Avec le report à 62 ans de l'âge légal de départ et à 67 ans de l'âge pour partir avec une retraite sans décote, les inégalités vont encore s'accroître entre hommes et femmes. Et c'est sans compter sur l'explosion du chômage et de la précarité (au second trimestre 2010, 60 % des embauches sont des CDD de moins d'un mois) qui réduiront encore leurs revenus.

C'est bien évidemment une discrimination de plus envers les femmes mais c'est aussi la conséquence directe de la politique du gouvernement et de sa réforme des retraites. Et c'est une raison de plus pour refuser ce projet de réforme.

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