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Leur société
Des augmentations d'impôt ciblées
En annonçant, dans un courrier adressé le 30 août aux parlementaires, qu'on n'échapperait pas à une augmentation des impôts en 2013, après l'élection présidentielle, François Baroin, ministre du Budget, a jeté un pavé dans la mare du camp présidentiel et suscité une levée de boucliers. « Nous sommes opposés aux augmentations d'impôts aujourd'hui, demain et après-demain », a rétorqué Xavier Bertrand, précisant que par après-demain il entendait 2013. Finalement, Baroin lui-même a fait machine arrière en déclarant le 5 septembre : « Le gouvernement fera tout son possible pour éviter l'augmentation d'impôts. Tant que Nicolas Sarkozy sera président de la République, il n'y aura pas d'augmentation des impôts », a-t-il insisté.
Il en est de l'augmentation des impôts comme de la « politique de rigueur » : le gouvernement joue sur les mots. L'augmentation des impôts, elle est déjà là, même si, comme l'a expliqué le conseiller de Sarkozy Henri Guaino dimanche 5 septembre, il ne s'agit pas d'une « hausse générale de l'impôt » - nuance ! - mais « des hausses d'impôts ponctuelles sur certaines catégories et sur certains sujets ».
C'est vrai : toutes les mesures qui ont été adoptées ou sont en voie de l'être vont toucher, pour l'essentiel, les classes moyennes et les couches populaires - de la fiscalisation des indemnités journalières d'accidents du travail, par exemple, qui s'applique depuis le début de l'année, à l'augmentation des taxes sur l'assurance vie et l'assurance maladie, annoncée pour 2011. Les plus riches, eux, seront épargnés. C'est ce qu'on appelle des hausses d'impôt ciblées !